De petits amas blancs cotonneux sont apparus sur les tiges ou les feuilles de votre plante ?
Il pourrait bien s’agir de cochenille farineuse. Discrète au début, elle peut devenir très envahissante si elle n’est pas traitée à temps.
Voici l’essentiel à savoir pour identifier, comprendre et éliminer ce parasite.
La cochenille est un insecte piqueur-suceur qui se nourrit de la sève des plantes. Il en existe plusieurs centaines d'espèces, mais on rencontre surtout trois types : les cochenilles à carapace, à bouclier ou farineuses.
La plus fréquente en intérieur est cette dernière, reconnaissable à son aspect blanc et cotonneux et qui, une fois écrasée, laisse une trainée rouge-brun. Elle mesure seulement quelques millimètres et se cache souvent dans les recoins des tiges, entre les feuilles et même sous la terre.
Cette cochenille farineuse apprécie particulièrement les plantes grasses, les orchidées ou encore les hoyas, mais elle peut s’attaquer à toutes sortes de plantes.
La cochenille apprécie la chaleur et les atmosphères peu ventilées. L’air sec favorise souvent son installation, mais une humidité ambiante mal gérée peut aussi jouer en sa faveur. Elle est d'ailleurs plus fréquente au printemps et à l'été.
Plusieurs facteurs contribuent donc à son apparition :
- Une atmosphère chaude et sèche ;
- Une plante affaiblie ou stressée ;
- Une nouvelle plante contaminée ;
- Un manque d’aération ou une humidité mal gérée.
La cochenille farineuse affaiblit la plante petit à petit. Elle pompe la sève, ralentit la croissance, et peut provoquer un jaunissement, un flétrissement des feuilles, voire leur chute.
Elle sécrète aussi un miellat collant, qui peut entraîner le développement de fumagine (un champignon noir), de maladies cryptogamiques et également attirer d’autres parasites.
Si elle n’est pas traitée à temps, la plante peut finir par dépérir.
Pour traiter efficacement une plante infestée, il est utile de connaître le cycle de vie de la cochenille farineuse. Comme beaucoup d’insectes, elle passe par plusieurs stades avant de devenir adulte.
Œufs : la femelle pond jusqu’à 600 œufs dans une petite masse cotonneuse, souvent dissimulée dans les recoins ou à la base des feuilles. L’éclosion a lieu environ 7 à 10 jours plus tard.
Larves (ou nymphes) : minuscules et très mobiles, elles cherchent un endroit où s’installer pour se nourrir. C’est le stade le plus vulnérable aux traitements. Ce développement dure 2 à 4 semaines.
Adultes : une fois matures, elles se couvrent de cette fameuse couche blanche et farineuse, se fixent sur la plante, aspirent la sève et… pondent à leur tour. Les femelles ne volent pas mais se déplacent lentement. Les mâles, plus rares, peuvent voler, mais ne vivent que quelques jours.
Agir tôt permet souvent de s’en débarrasser sans produits chimiques.
Voici les bons gestes :
- Isoler la plante pour éviter la contamination.
- Retirer manuellement les cochenilles avec un coton-tige imbibé d’alcool à 70° ou de vinaigre blanc dilué.
- Nettoyer les feuilles avec de l’eau tiède et du savon noir.
- Pulvériser une solution naturelle : eau + savon noir + une goutte d’huile végétale. À renouveler 7 à 10 jours plus tard pour supprimer les nouvelles larves.
Attention, certaines plantes au feuillage fragile peuvent mal réagir au savon noir ou à l’huile végétale. Si vous avez un doute, faites un essai sur une feuille et rincez le traitement après quelques heures pour éviter les brûlures ou les taches.
Quand les cochenilles sont bien installées, il faut agir plus fermement :
- Rempoter la plante : jeter la terre, bien nettoyer, voire changer le pot, inspecter les racines ;
- Tailler les parties trop infestées si nécessaire (pensez à passer vos outils à l'alcool avant et après) ;
- Utiliser un traitement plus fort : huile de neem, pyrèthre végétal, ou insecticide spécial cochenilles (toujours lire les instructions) ;
- Traiter plusieurs fois, à 7 à 10 jours d’intervalle.
Quelques bons réflexes permettent d’éviter leur retour :
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Inspecter les nouvelles plantes avant de les intégrer ;
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Aérer régulièrement l’espace ;
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Maintenir un bon niveau d’humidité, surtout en hiver ;
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Nettoyer les feuilles de temps en temps ;
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Observer régulièrement les tiges et les dessous de feuilles.
En résumé, la cochenille farineuse n’est pas une fatalité. Plus elle est repérée tôt, plus il est facile de la faire disparaître. Avec un peu d’observation, des soins adaptés et quelques gestes simples, vos plantes pourront continuer à s’épanouir en toute sérénité !
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